10 avril 2013

Objects & Build instruments : Hugh Davies & Adam Bohman

Objects & Build instruments : Hugh Davies, Adam Bohman, 
Martin Klapper, Hal Rammel & Johannes Bergmark

Ces dernières années, de nombreux improvisateurs utilisent des objets qu’ils transforment en instruments de musique / « objets musicaux ».
Il me semble intéressant de souligner l’apport de quelques artistes, avec en premier lieu, Hugh Davies (1943-2005), dont l’influence initiale dans l’improvisation radicale me semble incontournable.
Hugh Davies
Des musiciens comme Eddie Prévost, Keith Rowe, Derek Bailey, Evan Parker et Paul Lytton, considérés aujourd’hui comme des pionniers majeurs  de l’improvisation libre / radicale, ont mis en exergue un aspect capital de leur démarche musicale lors de leur émergence au début des années 70. Il s’agit de l’abolition de la différence – ou de la limite – entre les bruits et les « sons musicaux ». Dans leur langage musical, la frontière entre la « note » et le bruit, qu’il soit émis par un instrument « torturé » ou détourné de sa fonction première (ce pourquoi il est fait) ou par un objet intégré dans l’acte musical, a complètement disparu. Ecoutez-les enregistrements d’AMM vers 1968 (the Crypt / Matchless), le duo d’Evan Parker et Paul Lytton en 1971/72 (Collective Calls/ Psi), les solos de Derek Bailey (Solo Vol.1 et Lot 74 Incus) ou encore le premier album solo d’Evan Parker (Saxophone Solos 1975 /Psi), vous tenez là d’excellents exemples de cette approche révolutionnaire. Si un Keith Rowe a intégré des objets de la vie quotidienne dans la pratique sonore d’AMM autour de son attirail guitaristique et a récolté les fruits de sa démarche après trois décennies, on semble ignorer aujourd’hui que ces deux légendes de l’improvisation libre britannique que sont Evan Parker et Derek Bailey, ont joué avec un inventeur discret et oublié, voire complètement inconnu des praticiens qui marchent dans leurs traces. Ou dans celles des Rowe, Prévost, mais aussi de Radu Malfatti, etc…  :  Hugh Davies (23 avril 1943 – 1 janvier 2005). Le groupe : Music Improvisation Company, le label : ECM ( ! oui !?), les années : 1968 - 1972. 
Inventeur d’instruments amplifiés créés avec des ressorts, des tranche-tomates (ou eggslicers !) et des lames et dont les sonorités évoquent l’électronique, Hugh Davies fut l’assistant de Stockhausen en 1964/66, entre autres pour la création de Mikrophonie, une œuvre qui utilisait des sons « concrets » provenant d’un tam-tam au moyen de micro-contacts et de filtres et un instrument, le tam-tam (ou gong oriental) qu’utilise toujours aujourd’hui Eddie Prévost au moyen de l’archet. Dans ce microcosme musical de l’improvisation londonienne, Davies n’est pas le seul à avoir été « assistant » de Karl-Heinz Stockhausen. Il y a été précédé par Cornelius Cardew, alors jeune compositeur expérimental, enfant prodige de la nouvelle musique et … membre d’AMM. Cardew composa d’ailleursTreatise pour ses amis d’AMM, Rowe, Prévost et Lou Gare. Avant d’être rejoint par Hugh Davies dans Music Improvisation Company, Evan Parker et Derek Bailey jouaient d’ailleurs dans ce groupe avec  le pianiste John Tilbury qui devint lui-même membre d’AMM vers 1981.
Si aujourd’hui, on apprécie à sa juste valeur le travail d’Eddie Prévost, et son atelier londonien y a largement contribué aux yeux d’une nouvelle génération, l’apport d’Hugh Davies est largement passé sous silence. Au sein de Music Improvisation Company, cet artiste a contribué directement au développemnt personnel de la musique de Derek Bailey, Evan Parker et Paul Lytton et à leur pratique instrumentale. M.I.C. a été le groupe dénominateur commun d’Evan Parker et Derek Bailey entre 68 et 72 et, inévitablement, la démarche radicale d’Hugh Davies a eu une influence prépondérante dans leurs recherches... Il suffit d’écouter les enregistrements de Bailey en solo et ceux du tandem Parker / Lytton de ces années. Dans son livre Improvisation Its Nature and Practice In Music, Bailey consacre tout un chapitre à l’expérience de Music Improvisation Company durant laquelle les idées et la pratique de ces improvisateurs évoluent dans un processus ouvert d’apprentissage mutuel jusqu’au stade de la maturation artistique assumée. C’est finalement l’utilisation exclusive d’objets amplifiés (Davies) ou « trouvés » (Jamie Muir) qui caractérise le mieux l’esprit de cette musique. D’ailleurs, Paul Lytton ne s’en cache pas, c’est sous l’inspiration de Davies qu’il construisit son installation de « live electronics » avec microcontacts, cordes de guitares, pièces de meccano, coupe – tomates et fouet à blanc d’oeuf. Lytton remplaça même Davies au sein de MIC. J’ajoute encore que ce groupe séminal comprenait aussi l’inénarrable percussionniste Jamie Muir, un phénomène scénique qui fut ensuite engagé par Robert Fripp en 1973 au sein de King Crimson aux côtés de Bill Bruford dans le but d’improviser « radicalement ». En novembre de la même année, Muir quitta la scène musicale sans crier gare pour un monastère bouddhiste.

En clair, selon les dires de David Toop, quiconque aujourd’hui installe des objets de la vie quotidienne sur une table, l’amplifie, que ce soit au moyen de micro-contacts ou d’éléments piézo-électriques, et utilise les « bruits » qui en résulte pour en faire de la musique, a une dette envers Hugh Davies.  Or cette activité sonique « objétiste » est au cœur même de la musique improvisée radicale, les instrumentistes utilisant leurs instruments comme source sonore brute en dépassant complètement l’usage « normal » de ces derniers.
Pour compléter le tableau, j’ajouterai que Hugh Davies a été le fondateur de l’Electronic Studio du Goldsmith College (le repaire de Tilbury et Prévost, mais aussi d’Howard Riley) et fut une sommité internationale dans l’inventaire musicologique exhaustif des recherches en musique et lutherie électroniques en collaborant à des publications innombrables et en rédigeant des entrées dans plusieurs encyclopédies. Encyclopédies qui, en tant que matériel/objet serviront d’ailleurs à créer son fameux Sho-Zyg. Bien que quasi-tous ses albums et de nombreux disques auxquels HD a participé me sont passés par les mains, j’ai décidé de me focaliser sur des deux albums solos disponibles, Warming Up The Iceman et Performances 1969 – 1977. Je signale l’existence de Sound Heard A Pot Pourri of Environmental Projects and Documentation, Projects with Children, Simple Musical Instruments, Sound Installations, Verbal Scores, and Historical Perspectives (SoundWorld). Ce livre fait le tour du propriétaire des réalisations et activités de cet inventeur insatiable et perfectionniste. Le CD anthologique qui l’accompagne  offre le plus large panorama de l’inventivité cette personnalité atypique.

Hugh Davies Warming Up the Iceman GroB 324 / Performances 1969 – 1977 another timbre edition cd-r at-r01
For Hugh Davies Hugh Davies + Adam Bohman, Mark Wastell, Lee Patterson another timbre at 11

Parmi les enregistrements disponibles de Hugh Davies, ces deux albums solos relativement récents sont de parfaits exemples de sa pratique musicale et de ses inventions.  La pochette de Warming Up the Iceman contient de superbes photos couleurs des instruments qu’il a créés de toutes pièces. Hugh Davies n’essaie pas de construire quelque chose qui ressemble à un instrument de musique, comme, par exemple, les fantastiques boiseries du Daxophon d’Hans Reichel, un musicien lui aussi trop tôt disparu. Hugh se contente de jouer avec le bruit produit en percutant ou frottant un des cinquante ressorts  qui font partie de « My Spring Collection » (écrit-il) ou un de ses multiples Sho-Zyg. Installé dans la couverture cartonnée d’une encyclopédie (initiales de Sho à Zyg), son premier instrument fait d’objets usuels amplifiés, le Sho - Zyg a évolué dans une série d’inventions ahurissantes dont il a conservé la dénomination initiale. Les pièces de Warming Up ont été enregistrées en 2000 à Cologne et constituent un beau témoignage de ses instruments tels qu’ils ont évolués au fil des ans. Parmi ces instruments, il faut noter le Multi Sho-Zyg, soit en résumé, un Sho-Zyg à étages, comme on peut le voir dans les illustrations en couleurs dans la pochette. Si Hugh Davies joue avec le bruit brut, il faut souligner la dynamique sonore de son jeu et dire qu’il est concerné par des hauteurs de sons précises. Performances 1969 – 1977 est une anthologie d’enregistrements remarquables qui offrent un excellent panorama de sa créativité. Il a été étrangement publié sous forme de CDR par another timbre pour accompagner un CD du même label, « for Hugh Davies » lequel rend hommage à notre inventeur. On y entend Adam Bohman, Lee Patterson et Mark Wastell improviser avec ces enregistrements de H D en duo, trio et quartet. La musique est intéressante et sensible, mais on pourra préférer les enregistrements solitaires de Davies pour leur relation intrigante avec le silence et la dynamique particulière qui en découle. HD est un musicien du bruit (noise) qui peut se révéler à la fois abrupt et agressif, subtil et poétique. Mais sa musique n’est jamais volumineuse ou saturément décibélique, que du contraire. On sait que les praticiens du noise, issus du post-rock ou de l’ « industriel », se sentent tenus à distance par les improvisateurs virtuoses issus du jazz libre et du contemporain (Bailey, Parker, Van Hove, Lovens, Barry Guy), mais ils retrouveront chez Hugh Davies un des leurs, adepte du Do It Yourself , un des motto de base de l’improvisation radicale. Si Waiting présente ses instruments au terme de leur évolution, Performances nous donne à entendre un concert bruitiste low-fi au Ronnie’s Scott en 1973 et une music for bowed diaphragms au moment où cette pratique s’est révélée. Il me semble qu’il y atteigne la quintessence de son art : il est d’ailleurs impossible de deviner comment certains sons inouïs sont produits. Derrière une apparence anodine de Prof Trouvetout archiviste maniaque, se cache un explorateur sonique radical d’une violence abrupte et contenue. Quelqu’un qui ose et remet tout à plat.  Aussi le plus curieux, une salad (for egg- & vegetable slicers) de 1977, où se succèdent micro-sons  piqûrés, glissandi tailladants, frottements électrogènes, réverbérations fantômes etc… le tout exécuté avec autant de concentration appliquée que de fausse nonchalance toute british. Dans l’attitude, une pincée d’humour à froid rendait cette approche familière. Il ne dédaignait aucune manipulation, percussive ou « secoueuse », ayant un don d’émerveillement proche de celui des enfants qui s’approprient un nouveau jouet tout en ignorant son fonctionnement.  Hugh Davies était un de ces personnages irremplaçables de la free music comme l’étaient Derek Bailey, John Stevens et Lol Coxhill. 
Dans un autre page de ce blog, vous trouverez un de mes textes que le magazine Improjazz a publié en hommage à Hugh Davies quelqes mois après qu’il nous ait quitté. 

Reality Fandango Adam Bohman & Roger Smith Emanem 4135
A Twist For All Pockets The Bohman Brothers. Rossbin RS 003
The Bohman Brothers Peripheral Conserve pH -10  vinyle 10 cm
Back on the Streets The Bohman Brothers.
Back on the Streets


Aux antipodes de l’esthétique soignée et méticuleuse de Davies, Adam Bohman est au départ un fan des musiques improvisées et un acheteur de disques dès 1976, lorsqu’il découvre la première manifestation du  Company de Derek Bailey avec Evan Parker, Lol Coxhill et Misha Mengelberg au festival de Bracknell. Fréquentant l’atelier d’improvisation et d’initiation à l’électronique de Phil Wachsmann au West Square Studio, Adam Bohman y découvre l’utilisation des micro-contacts. Comme il ressent le besoin irrépressible de s’exprimer et qu’il n’est pas convaincu par la trompette, AB rassemble des objets et des épaves d’instruments à corde sur une table sur laquelle sont fixés des micro contacts au moyen d’une glu synthétique. Ressorts de toutes dimensions, verres, morceaux de carrelages, brosses, peignes à cheveux, éclats de vitres, boîtes métalliques, moules à gâteaux, fils métalliques tendus sur des objets résonnants, batônnets…. Si Hugh Davies met en place et amplifie ses objets minutieusement dans un contenant conçu avec un réel talent artisanal, l’instrumentarium d’Adam Bohman se distingue par une apparence aléatoire, les objets se contentant d’être déposés sur la première table venue dont il réarrange l’ordonnancement  à chaque concert. L’amplification low-fi est assurée par un ampli de guitare portable genre Fender Champ, mais souvent plus cheap. Après deux décennies de pratique, ce « non-musicien » est devenu un improvisateur incontournable et fascinant. Deux albums, Reality Fandango et A Twist For All Pockets expriment les deux pôles de son activité, l’un « instrumental », l’autre poético-nonsensique. Reality Fandango nous le fait entendre avec le guitariste Roger Smith, virtuose de l’extrême et membre à vie du Spontaneous Music Ensemble de John Stevens dernière mouture. Il fut un compagnon parmi les plus proches de feu John Stevens. Adam fut sans doute un de leurs auditeurs les plus assidus au gré des apparitions intermittentes de ce groupe mythique devenu quasiment fantôme  dans le réseau des pubs londoniens. Adam et Roger créent un tissu de correspondances insoupçonnées qui finit par emporter l’imagination de l’auditeur. La jungle de bruitages est lacérée par les traits arachnéens de la guitare espagnole (« classique »). Roger Smith improvise en écartelant les positions et les associations de notes les plus injouables avec ses dix doigts et une conception très personnelle du sérialisme comme si c’était la chose la plus naturelle, « organique » pour reprendre le mot favori de son mentor John Stevens. Le jeu d’apparence dilettante d’Adam Bohman cristallise toutes les irrégularités rythmiques de la six-cordes nylon, Smith se focalisant sur le sérialisme rythmique (cfr son interview par Théo Jarrier où il explique qu’il a intégré dans son jeu la pratique des batteurs après en avoir décortiqué tous les exercices de base). Bohman a acquis la faculté d’intégrer ses manipulations, grattements et frottements d’objets dans le flux sonore d’instrumentistes particulièrement impressionnants et cela, dans une dimension surréaliste, comme l’a relevé avec justesse Steve Beresford, un de ses plus ardents supporters, lui-même adepte de la table à « brol ».  C’est pourquoi Adam Bohman est un pilier incontournable du London Improvisors Orchestra dont les nombreux cédés ont été publiés par Emanem et Evan Parker en personne sur son label Psi. De cet orchestre est née une collaboration, Trip-Tyk avec la hautboïste Catherine Pluygers et le saxophoniste Adrian Northover avec lequel il organise aujourd'hui le Horse Club non loin de Waterloo Station. Rien qu'à lire les titres des 18 morceaux de leur CDr Porridge Diplomacy, vous êtes transporté au pays d'Alice : Hedgerow Complications, Frozen Manicure, Fluorescent Ferret Time, Luggage Daffodils and Tungsten, Temporal Toffee, Furlong Compression Mode, Cannibal Magnetism, ....
Cet aspect surréaliste prend toute sa dimension avec le tandem des Bohman Brothers qu’il compose avec son frère Jonathan Bohman. Le duo est tout autant une performance théâtrale vivante où la scène et la ville se confondent avec effarement qu'un acte musical inclassable. Indescriptible et « inenregistrable ». Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur le court-métrage que le cinéaste Peter Strickland leur a consacré sous le titre Berberian Sound Studio, titre que cet opus drôlatique et complètement jeté partage avec le long-métrage du réalisateur, considéré comme le film arty de l’année 2012 en UK. On y voit les Bohman, Adam et Jonathan, massacrer des choux et sonoriser un film imaginaire avec leur quincaillerie (voir youtube). Adam avait même été pressenti pour jouer le rôle principal du film éponyme, Berberian Sound Studio, le long métrage que Peter Strickland a réalisé dans un studio de post-synchronisation de giallo – « italian 70’s horror B – movies ». C’est d’ailleurs Peter Strickland lui-même qui a produit le 45t The Bohman Brothers sur son label Peripheral Conserve ainsi que Back On the Streets, album des Bohman Brothers que j’attends encore. Adam n’a encore pu me le faire parvenir vu que les timbre-postes nécessaires à l’envoi se sont égarés dans une des nombreuses poches de Twist For All Pockets (Rossbin RS003). Ce CD est sold-out, mais doit malgré tout être recommandé au cas où vous le trouveriez. Le duo y offre des pièces instrumentales solides parsemées de performances de spoken word pour les quelles les deux frangins frisent le naturel le plus consommé. Enregistrés avec un walkman rachitique dont les piles étaient souvent en fin de parcours, les monologues improbables d’Adam sont découpés et réassemblés dans des conjectures à faire pâlir les surréalistes, dadaïstes et lettristes réunis. Cette démarche rejoint sa passion des collages absurdes où l’imagerie science fictionnesque rentre en collision avec une imagination faussement puérile. Le 45t Peripheral Conserve pH-10 de The Bohman Brothers enregistré en 2002 exprime le mieux cette poésie déroutante extraite des centaines d’heures d’enregistrements des commentaires sur les situations, faits et gestes d’Adam Bohman, dont il assemble des fragments dans ces collages soniques. Side A Purely Practical se situe à mi-chemin d’un énoncé de fréquences radio interdites et d’un catalogue de références de résistances électriques obsolètes. Side B Western Omelettes est une suite improbable de recettes culinaires dont l’effet coupe-faim est garanti ! Il ne manque plus qu’un galleriste expose ses collages visuels et ses dessins et Adam se révèlera comme artiste total. 

Les bras m’en tombent encore, c’est pourquoi je vous recommande un peu de patience pour la suite avec l’objettiste électro-cheap tchèque de Copenhagen Martin Klapper, aussi manipulateur de jouets, et la palette amplifiée de l’américain Hal Rammel et son extraordinaire label Penumbra, sans doute le micro label le plus fignolé de la scène improvisée. Il me faudra du temps pour exprimer à sa juste mesure le niveau artistique et la dimension esthétique des productions de Rammel et de son compère Thomas Gaudinsky (Necessary Arts). Ensuite, je clôturerai avec Johannes Bergmark, un artiste sonore suédois parmi les plus inventifs et vous livrerai un texte - interview de Steve Beresford, spécialiste de la table recouverte d'instruments et gadgets électroniques des années 70's et 80'. Aussi le magyar Sörès Zsolt, incontournable ludion des circuits délirants de sous-instruments et jouets électro dans une dimension post psychédélique danubienne. En compagnie d' Adam Bohman, du vibraphoniste Oliver Mayne et de votre serviteur (yours truly, vocaliste de service dans Berberian), Sörès Zsolt est l'âme d'un groupe furieusement dingue et inclassable : I Belong to The Band . Précipitez vous sur youtube, nous n'avons pas joué en ailleurs qu'à Budapest et Szeged !

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