‘t other Benedict Taylor & Daniel Thompson empty birdcage records
https://emptybirdcagerecords.bandcamp.com/album/tother
Nouveau label lancé par le guitariste improvisateur britannique Daniel Thompson , empty birdcage records exprime par ce nom un peu non sense que la musique improvisée est libre de cages, barres verticales, et autres espaces clos. Daniel Thompson a convié un de ses meilleurs camarades, l’altiste Benedict Taylor, lui-même un phénomène du (violon) alto qui aime à étirer les notes des gammes de manière aussi instinctive que systématique. Pour situer la démarche du guitariste (acoustique) , on peut citer deux musiciens : Derek Bailey (version purement acoustique) et John Russell, avec qui il a pris quelques cours voilà une dizaine d’années. Usage abusif des harmoniques, d’intervalles dissonants, techniques alternatives, son sec et abrupt, parcours arachnéen faisant éclater les gammes, sens aigu des variations, Daniel a un beau parcours de collaborations enregistrées à son actif : trios avec Benedict Taylor et les clarinettistes Tom Jackson et Alex Ward, duo et trio avec le flûtiste Neil Metcalfe (+ Guillaume Viltard), duo avec le percussionniste Andrew Lisle, duo avec Adrian Northover et trio avec Northover et Steve Noble, et tout récemment avec les Bellowing Earwigs, etc….
Dans ‘t other, les deux musiciens ont choisi d’explorer au maximum les possibilités sonores en confiant au support digital l’intégrale d’une session où le sens ludique et la volonté d’aller jusqu’au plus profond de leur endurance instrumentale et de leurs ressources. Dans de longues et moins longues improvisations, les deux musiciens parviennent à étendre leur rayon d’action, l’altiste en faisant frémir la boiserie de son instrument dont il étire les timbres et les intervalles dans une dimension microtonale tout à fait identifiable : du Benedict Taylor ! Le guitariste partage avec Derek Bailey une goguenardise expressive et irrésistible. Les positions de ses doigts de la main gauche écartèlent les configurations de notes sensées les harmoniser et les coups de griffes imprévisibles du plectre font le reste. Ils auraient pu éditer la quintessence de leurs improvisations comme le faisait Derek Bailey, mais ils ont préféré nous livrer leur travail d’un bloc à travers de longues improvisations de plus de 20 minutes, 18, 16, 13, 12, 9, 8 et 7 minutes dans lesquelles nous pouvons suivre leur cheminement progressif dans leurs recherches expressives où se confrontent, se juxtaposent et se nouent leurs inventions sur les timbres, bruissements, variations insensées, grattages minutieux, ambiances magiques, affolements lyriques, questionnements, pizzicati maniaques … À vous de localiser les séquences les plus remarquables, délirantes ou même extatiques, la fureur ou le recueillement. Ces deux-là sont faits pour s’entendre et à ma connaissance, il n’existe pas d’enregistrement de Bailey, Russell ou Roger Smith (acoustique !! ) en duo avec Wachsmann, Zingaro , Goldstein, Rose etc… ou un autre violoniste de haute volée. Et comme leurs personnalités musicales sont fortement affirmées, il s’agit à mon avis d’un must listen. J’ajoute encore qu’un (violon) alto se révèle être un instrument finalement plus fascinant dans le domaine de l’exploration de textures, sonorités,… microtonalité etc.. qu’un violon. Pour pas mal de choses, ‘t other est une véritable merveille.
Frequency Disasters Steve Beresford Pierpaolo Martino Valentina Magaletti confront core series / core 18
https://www.confrontrecordings.com/frequency-disasters
On peut féliciter Mark Wastell, musicien et responsable de Confront Records, pour sa volonté de proposer des musiques parfois vraiment différentes de celle pour laquelle il est impliqué personnellement. C’est un réflexe de synergie et de bon sens élémentaire, voire de survie. Son catalogue Confront attire la curiosité et l’intérêt de personnes sensées écouter les musiques de secteurs spécifiques et très variés de l’improvisation et de l’expérimental et lesquelles se révèlent en majorité être les mêmes individus. Son tout récent album Twenty du trio The Sealed Knot avec Rhodri Davies et Burkhard Beins se situe aux antipodes de la musique inclassable de Frequency Disasters. Pierpaolo Martini est un contrebassiste originaire des Pouilles en Italie qui cherche à s’exprimer de manière valable et intéressante. Pour notre plus grand bonheur, il forme équipe avec un musicien improvisateur parmi les plus curieux et le moins prétentieux du monde, le pianiste Steve Beresford, et une « batteuse » originale qui a le chic de coller à l’esprit vagabond et la démarche dégingandée du pianiste, Valentina Magaletti. Un trio cohérent pour un trajet musical pas vraiment cohérent en apparence, mais qui réserve des surprises et vous rendra la joie de vivre, même dans cette période sinistrée.
Au contraire de pas mal de pianistes virtuoses de la scène improvisée, Steve Beresford se distingue par son jeu de piano viscéralement anti-académique. Comme Thelonious Monk ou Misha Mengelberg, il ne joue pas des paquets de notes avec des doigtés savants et ultra-logiques qui découlent d’une pratique intensive issue de l’enseignement dans les Conservatoires et dont on ressent la pratique, l’organisation mentale et le système inscrit dans l’ADN de nombreux collègues qui sonnent quasi tous un peu (voire beaucoup) pareils. Son parcours est buissonnier et ses idées n’appartiennent qu’à lui. Aucune idée fixe quant à ce que « doit » être la musique improvisée « idéale ».
Comme Steve adore jouer pour le plaisir dans la scène des gigs londoniens avec qui se présente depuis bientôt cinq décennies, il a développé une pratique de musique électronique low-fi avec une kyrielle d’instruments bon marché, Casio, porte-voix, effets, jouets sonores, gadgets. Souvent, ces instruments sont à portée du grand piano et il en joue plus ou moins simultanément de manière imprévisible et surprenante avec un sens du timing précis et ultra-convainquant. Ayant souvent joué en duo avec Han Bennink, ceci explique cela. Aussi, S.B. est un enthousiaste de la musique des autres musiciens assistant à un nombre incalculable de concerts sans le moindre préjugé, sachant par expérience que les artistes sont en évolution permanente et qu’il y a toujours quelque chose de bon ou d’intéressant à partager. Son attitude et celle de nombre de ses pairs et nombreux copains font que la scène Londonienne est sans doute la plus cool d’Europe. Et cet état d’esprit se reflète dans cette séance londonienne et pas comme les autres.
Étrangement, une ambiance à base de kalimba, de pizzicati bourdonnant et de bruissements discrets introduit l’album, des grattements de cordes et de clés de piano, archet sombre et glissandi sur la touche, quelques notes au clavier, vibrations de cymbales (Low Gulp 9:34) brouillent complètement les cartes, mais avec finesse et délicatesse avant que le parcours de la session nous délivre sa trajectoire improbable. Ce premier jet agit comme une plongée égalitaire dans l’écoute mutuelle approfondie, laquelle permet de s’envoler. 2/ Studded Shirt 2 :34 affirme une sorte de monkisme assumé, joyeux et personnel de la part du pianiste dans lequel s’inscrit le jeu malicieux,ludique et décalé de Valentina Magaletti. Fin abrupte introduisant 3/ Tuttodipunta (7 :11), un trilogue délirant dont la logique échappe aux radars des donneurs de leçons continentaux, genre prof sérieux qui sont incapables de s’amuser : ostinato obsessif sur la contrebasse et la batterie où le piano (clavier ou intérieur grinçant) ou quelques effets électroniques interviennent et se superposent. Imprévisible, ludique, narquois, cocasse. 4/ Pink Quote surgit du continuum dans sa lignée en offrant une tout autre perspective : électronique cheap zézayante, rafallettes de fines baguettes sur le rebord de la caisse claire, un joyeux contraste de l’indéfinissable et du récurrent, du fortuit et du persiflage. Cette observation se vérifie au fil de l’écoute. 5/ A Clumsy Title : Rythmique sautillante, claudicante et bruitages. Se succèdent des occurrences de sons, d’idées, d’inventions spontanées, de bruitages, d’ostinatos curieux.. d’une diversité quasi maniaque (Energetic Binge)qui forcent l’écoute, amuse ou affole l’auditeur. Tout ça n’a pas l’air sérieux, cadré, répertorié, soupesé, matière à thèse musicologique, carte de visite pour festival guindé, projet pour Université élitiste ou label pointilleux géré par un ponte omniscient. Que sais-je encore.
Surtout on échappe à la démonstration irréfutable du talent et de la maîtrise de la musique savante pour laisser libre cours à des intuitions originales, des idées folles, des tentatives de la dernière seconde qui font mouche. Une mention toute spéciale à la "batteuse" Valentina qui à l'art de mettre des accents suggestifs et d'inventer une répartie savoureuse / clin d'oeil jubilatoire aux frasques deu pianiste. Les percussionnistes qui parviennent à s'adapter avec une vraie créativité dans les circonstances hasardeuses de la free-music sont denrée rare. Voilà qu'on en tient une comme Valentina Magaletti, il ne faut pas la laisser s'échapper : "savoir jouer" est une chose, mais apporter sa part de folie, de plaisir et d'astuce comme elle le fait n'est pas choase courante ! Bravo ! Et dans la 7/ Cosmic Blunders, des accents au piano fort convainquant ou un brin de mélancolie dans 8/ Boyish Animation : un mignon jeu de chat à la souris entre les deux mains au clavier. Valentina a donc tout compris et son pote de bassiste donne la bonne dose à la contrebasse qui agit comme un pivot unificateur. Pierpaolo Martino a d’ailleurs un sens du groove discret, mais efficace qui apporte une manière enjouée dans les derniers morceaux quoi que fasse Steve Beresford avec ces jouets et objets sonores ou Valentina Magaletti avec son imagination. Le dernier et onzième morceau s’intitule Delusion Metabolist (sic !).
Inclassable. Cette caractéristique, vous allez me dire, n’est pas un but en soi, mais quand cela devient un aboutissement folichon, réellement amusant et unique en son genre, on ne peut que se régaler, se réjouir et passer un excellent moment.
Tatatsuki Trio Quartett Live in Hessen with Matthias Schubert and Dirk Marwedel Creative Sources CS682CD
Tatatsuki est un Trio itinérant qui ne se produit qu’avec un quatrième invité, ici avec le saxophone ténor de Matthias Schubert le 21.05.2019 à la Kulturhaus Dock4, Kassel (28 :32) et avec le saxophone étendu de Dirk Marwedel (33 :04) le 08.11.2019 à la Mauritius-Mediathek, Wiesbaden. Le Trio Tatatsuki proprement dit est composé de Rieko Okuda, piano, alto et voix, d’Antti Virtaranta, contrebasse et de Joshua Weitsel, guitare et shamisen. En compagnie de Matthias Schubert, le Tatatsuku Trio tisse un réseau sonore exploratoire en introduisant au départ des lignes aérées et légères, froissements de timbres, glissements sur les cordes dans lesquels s’insèrent l’extrême aigu du sax ténor. Ouverture introspective et retenue, jusqu’à ce que Matthias Schubert introduise un jeu saccadé en tordant son excellente articulation. Les trois autres, alto, guitare électrique et contrebasse, réagissent de manière ludique, pointilliste en évoluant à des cadences divergentes. Le piano de Rieko Okuda entre ensuite en scène faisant face au shamisen de Joshua Weitzel. L’ADN du groupe est marqué autant par une volonté de concentrer l’improvisation dans une direction définie qu’en juxtaposant des cheminements individuels presque contrastés, voire centrifuges. Une dimension heuristique à la limite de l’insouciance, exprimant une joie de jouer et la curiosité face à la confrontation de démarches individuelles dans le jeu instrumental et la pratique de l’improvisation à l’écart des formalisations théorisantes que d’aucuns ressentent comme excessives. Exultation, dérive, introspection, jeu de dés, tentative, exploration, confrontations de sonorités, textures, actions et réactions. Dans la longue improvisation de Wiesbaden, on transite depuis un no man’s land où interviennent les cycles harmoniques du piano contemporain, les cordes frappées du shamisen et le souffle extensible et éthéré jusqu’à des altérations métamusicales vraiment curieuses où l’effort de l’écoute n’arrive plus à départager l’origine instrumentale des sonorités murmurantes, vibratoires, mystérieuses qui se développent dans un consensus partagé. Questions posées diversement à l’inverse de solutions réconfortantes. L’improvisation collective revêt ici l’irrésolu, l’éphémère, des instants - séquences qui échappent à une forme de rationalité pour revêtir la primauté du moment vécu, rêvé ou secrètement désiré.
Paul Jolly & Mike Adcock Risky Furniture 33xtreme 013
Le saxophoniste Paul Jolly fut un des membres du People Band, formation séminale de l’improvisation libre britannique (Terry Day, Mel Davis, Mike Figgis, George Khan, Davey Payne, Charlie Hart, Tony Edwards, etc…) entre 1965 et 1972 et rassemblée à nouveau de 2008 à 2014. Paul Jolly avait même produit leur « Live at Café Oto » (33eXtreme 007) avant la disparition de Mel Davis, une des « têtes pensantes » du groupe. Encore si on pouvait définir la musique anarchiste du People Band comme celle d’un groupe plutôt qu’un état d’esprit partagé ou disputé. On retrouve pour cette parution 33eXtreme, un intrigant duo de Paul Jolly aux saxophones sopranino, soprano et ténor et clarinette basse avec le pianiste Mike Adcock, lui-même un accordéoniste surprenant. On se souvient du Café de la Place en compagnie d’un Lol Coxhill de haute volée (label Nato) et de l’étonnant duo Sleep It Off avec le flûtiste Clive Bell, un très bel album publié par Emanem qui ne ressemble à aucun autre. Et dans cet opus il doublait au piano. Sous un côté faussement folk et introspectif, c’est encore au piano qu’on le trouve face à un souffleur inspiré dans ce vraiment Risky Furniture. Leur musique est parfois tellement de guingois qu’on ne se risquera pas ranger nos catégories dans leur mobilier. Pas de grandes envolées, mais une approche sensible, épurée à petites touches, vibrations de ses doigts et mains sur le clavier qui se meuvent à l’écoute du souffle sinueux de son camarade. Mike Adcock use des dissonances et couleurs sonores comme un peintre sur sa palette. Complètement anti-académique, son jeu free est agréablement et profondément réjouissant et ses doigtés rivalisent avec les circonvolutions de Paul Jolly au sax soprano (What Not). Avec la clarinette basse, une marche sombre est relevée par une forme d’humour à froid minimaliste dont l’allant impavide jusqu’au dérisoire fait tourner le marcheur en rond avec des sursauts dégingandés. À l’instar de leurs compatriotes Lol Coxhill, Steve Beresford, Terry Day, Paul Rutherford, Jon Rose, nos deux lascars peuvent tout se permettre, leur délire mené jusqu’à l’absurde conserve une réelle crédibilité quoi qu’il arrive. Comme le Fred Van Hove de Verloren Maandag (SAJ 1977), Mike Adcock a un don inné pour jouer avec les couleurs du piano et d’en extraire des lignes mélodiques improbables. Paul Jolly imprime un lyrisme touchant tout en enfonçant le clou d’un persiflage tout juste palpable. Le dosage de cet humour délicieux transcende les formes que leurs improvisations investissent pour leur faire exprimer ce que notre imagination nous suggère. The Accidental Splinter nous fait entendre des harmoniques criardes par-dessus un toucher de piano hésitant et méchamment dissonant. Dans Bureau of Change, ils se permettent de réclamer la monnaie en nous jouant un tour : comment friser le ténu, l’accessoire avec pas grand-chose : quelques notes bancales au piano et des bribes de mélodies dans l’aigu du sax soprano et un peu d’audace suffisent à exprimer le trouble. Changement de registre avec une main gauche fofolle (by the fainting couch) et quelques consonances un peu farce : la dose exacte de dérision sans qu’il n’y paraisse. Ces deux improvisateurs, s’ils ne font pas montre de virtuosité et de brilliance, sont passés maîtres dans la suggestion, l’expressivité improbable d’éléments mélodiques en apparence simples et presque convenus , répétitifs ou consonants, issus d’une pratique empirique voire « populaire » de la musique. Le trait n’étant pas du tout forcé, l’entreprise de Jolly & Adcock passe aisément la rampe. Un bel album.
Thollem A Day in The Leap Setola di Maiale.
https://www.setoladimaiale.net/catalogue/view/SM4190
Thollem Mc Donas, un solide pianiste, virtuose, dense et précis, avait enregistré deux remarquables albums énergétiques et racés avec le saxophoniste ténor Edoardo Marraffa et le puissant batteur Stefano Giust pour Amirani et Setola di Maiale, label dont Stefano est le maître d’œuvre. Rien d’étonnant de voir venir cet étonnant opus, A Day in The Leap, surgir au catalogue du label de Porcia, Pordenone. Et, figurez-vous, un chef d’œuvre de musique électronique où le pianiste est aux prises avec un Korg Wavestate, un clavier électronique dont l’instrumentiste peut modifier les paramètres sonores, attaques, dynamique, registres, pulsations, fréquences pour atteindre un véritable raffinement et une palette instrumentale fascinante. On retrouve dans son travail une extension de sa musique au piano avec une dimension percussive et pulsatoire avec une richesse dans les timbres qui empruntent aux marimbas, vibraphones, orgues électriques, instruments à vents, en trafiquant les tonalités et jonglant avec les boucles au point où on oublie le prosaïsme de ce procédé banal. Thollem Mc Donas appartient à cette génération de chercheurs en musique électronique pour qui l’aspect du rythme est une valeur aussi importante que la dimension sonore : Thomas Lehn, Richard Scott, Paul Obermayer, Richard Barrett, Julien Palomo, Lawrence Casserley, Joker Nies, Alan Silva, ou Veryan Weston et sa keystation et son pote Steve Beresford et sa table recouverte d’instruments vintage, jouets et gadgets, etc… Une démarche musicale défendant l’option « complexité » face à la grisaille minimaliste focalisée sur les textures et les drones qui parfois peut lasser ou à certaines démarches frisant la facilité. Qu’on n’aime ou pas la musique électronique per se, on conviendra, à moins d’être faux jeton, du réel talent de ce musicien. De toute façon, un pianiste de free-music n’a pas le choix. Ceux qui aiment jouer dans leur environnement immédiat et rencontrer d’autres camarades pour le plaisir ne trouvent pas toujours/ souvent un piano à demeure et cela dans de nombreux lieux. Et donc, nombre de ces improvisateurs militants ont développé une musique intéressante avec d’autres moyens, souvent électroniques (Steve Beresford, Pat Thomas, Veryan Weston). Dans le cas de Thollem Mc Donas, c’est une véritable réussite esthétique et musicale. Cecil Taylor décrivait sa musique au piano comme représentant les mouvements un danseur dans l’espace (hors gravitation). C’est l’effet ressenti à l’écoute d’A Day in The Leap.
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Bonne lecture Good read ! don't hesitate to post commentaries and suggestions or interesting news to this......