31 mars 2023

Dave Burrell Bobby Kapp Ivo Perelman/ Enzo Rocco/ Nicolà Guazzaloca & Gianni Mimmo / Miman Egyl T. Kalmann Hans P. Kjorstadt Andreas Hoem Røysum

Trichotomy Dave Burrell Bobby Kapp Ivo Perelman Mahakala Music
https://ivoperelman.bandcamp.com/album/trichotomy
Deux vétérans de l’an zéro du free-jazz New-Yorkais et leur vécu et le saxophoniste Brésilien de la deuxième génération suivante, Ivo Perelman. Dave Burrell était un des pianistes clé de la révolution du free-jazz (New Thing) dès le début des années soixante, on le découvre en compagnie de Pharoah Sanders dans l’album Tauhid (avec Henry Grimes, Sonny Sharrock 1967), avec Linda & Sonny Sharrock dans Black Woman (avec Milford Graves,Ted Daniel et Sirone, 1969) et il a joué dans les groupes d’Archie Shepp de la première moitié des années septante et par la suite avec David Murray. Outre ses deux albums BYG ( Echo et La Bohême), Dave Burrell a enregistré et publié l’album « High » en 1968 pour Douglas où il livre une version légendaire de West Side Story sur la face A du disque et des East Side Colors sur la face B accompagné d’un « A.M. Rag » , Margie Pargie où officie Sunny Murray. Dans tout le reste de la session West Side et East Side plus les inédits publiés plus tard, c’est l’obscur batteur Bobby Kapp qui tient la batterie avec Sirone à la contrebasse. Ce Bobby Kapp joue aussi dans l’album ESP « In Search of Mystery” de Gato Barbieri, l'album de Gato le plus “free” enregistré en 1967 avec Sirone / Norris Jones et le violoncelliste Calo Scott. Disparu au Mexique, ce batteur vétéran refait surface il y a quelques années en trio avec Ivo Perelman et Matthew Shipp dans les albums The Art of Perelman-Shipp vol. 2 « Tarvos», ainsi que Heptagon (Leo Rds) et Ineffable Joy (ESP) avec William Parker à la contrebasse. Et Bobby Kapp se révèle être un batteur (free) parmi les meilleurs, avec une exquise qualité de toucher des frappes avec de superbes nuances et un super sens du tempo, des solutions polyrythmiques voisines du Tony Williams « free ». Revenons aux premiers enregistrements de Dave Burrell avec Bobby Kapp et le long morceau avec Sunny Murray. Ils avaient été réédités par Arista Freedom et Michael Cuscuna en double LP incluant deux versions de chacune des compositions qui font partie du Medley « Theme Stream ». On le trouve en CD publié par Black Lion (Alan Bates) sous le titre High Won – High Two . Cette musique de 1968 mérite d’être réécoutée à la lumière de cette nouvelle Trichotomy. Dave Burrell est un cas d’école dans le free-jazz. Quand il joue « free » comme dans ce superbe Trichotomy son jeu baigne toujours dans une vision de la musique populaire afro-américaine similaire à celle qu’il l’a vécue et conçue en 1968 avec son ami Bobby Kapp et qu’il avait alors confiée à la bande magnétique. Important : sa musique n’est pas vraiment une héritière des Bud Powell, Red Garland, etc… mais trouve ses racines chez les pianistes de boogie, de minstrels, de rythm n’blues etc… On l’entend jouer « vraiment » free dans East Side Colors en compagnie de Sunny Murray où il déborde les barres de mesure avec un jeu post-monkien fait de clusters joyeux, de voicing désarticulés, des mouvements amples reposant sur une scansion tournoyantes de graves majestueux et de vagues de notes navigant à vue autour de centre tonaux ou charriant des paquets de dissonances martelées, atonalité épidermique. Rappelons aussi que Dave Burrell est un des neuf pianistes qui a enregistré Brass and Ivory Tales en duo avec Ivo Perelman (coffret 9CD Fundacja Sluchaj)
Depuis cette époque qu’il fallait que j’évoque, le jeu free de Burrell s’est raffiné, articulé et prompt au dialogue empathique. C’est donc un vrai bonheur de l’entendre avec ce batteur sensible qu'est Bobby Kapp et distingué et le saxophone ténor fumant d’Ivo Perelman. Les harmoniques du ténor s’élèvent et spiralent dans un lyrisme unique et se marient merveilleusement au jeu basique, terrien et inspiré de Burrell. Ils se trouvent l'un l'autre dans l’articulation sautillante et ludique d’ostinatos en roue libre où le souffleur peut laisser libre cours à ses cris suraigus et expressifs et à son invention mélodique. La caisse claire et les cymbales de Bobby Kapp en rugissent de plaisir, l’esprit du batteur vif-argent suit et anticipe les pulsations organiques de ses deux compères. Burrell est un connaisseur savant des harmonies ancré dans l’esprit et la pratique de la musique populaire afro-américaine et son bagage classique. Durant les longues trente minutes de One, il s’affirme comme un pianiste free jonglant avec la matière rythmique des décalages main gauche – main droite rejoignant parfois l’Irene Schweizer du trio historique avec Louis Moholo et Rudiger Carl. Toute son attention est concentrée sur l’équilibre instable et tournoyant du trio se refusant à « soloïser » car il joue la carte collective, celle de la construction triangulaire mouvante à base d’accords concentriques empilés, tuilés, enchaînés en écho, réitérés à l’envi : à la fois construction pyramidale infinie, ressac de pavés sous les vagues ascendantes d’une marée haute infinie par dessus des abysses invisibles, énorme serpent entourant les fûts vibrants de son vieux camarade. Ivo Perelman n’a plus qu’à se laisser emporter par ce flux puissant tout en nourrissant l’imagination de ses compagnons par ses volutes déchirantes et ses inflexions étirant les notes aiguës jouées au-dessus de la tessiture du sax ténor. Du cri Aylérien des Ghosts et Spirits, il s’est inventé une langue « brésilienne » lyrique et tragique, souple et mordante, imprégée de saudade. Lorsque le souffleur fait une pause, la batterie crépite au plus près d’une pulsation obsessionnelle et les doigts du pianiste sursautent à l’instar de ces pianistes free européens qui perçoivent une brèche dans le flux`inexorable. Mais enchaînant avec son comping cosmique d’accords granitiques, Dave Burrell imprime encore irrévocablement sa marque en tournoyant dans les sphères des harmonies, avant que le souffle vaporeux d’Ivo l’aide, lui et Bobby Kapp, à atterrir. Il faut noter que le style enveloppant de Dave Burrell basé sur la pression puissante des touches basses du piano offre un champ d’action ouvert dans l’espace sonore du trio à ces deux camarades : la batterie aux cymbales cristallines et à la caisse claire crépitante et les spirales microtonales et morsures du bec du saxophoniste, un des plus lyriques sax ténor qui soit. Il y a donc une lisibilité quasi-transparente dans leur masse sonore qui éclaire le jeu de chacun. Fort heureusement, c’est un tout autre décor qui nous attend dans les quinze minutes de Two, une improvisation libre où chacun s’observe méticuleusement et propose graduellement un trilogue, le batteur aux cymbales et puis seulement aux balais , le saxophoniste articulant en double et triple détaché petit à petit parsemés de cris – pleurs dans cet ultra aigu qu’il fait chanter comme personne, alors, qu’impassible, le pianiste balise lentement les contours d’une ballade imaginaire avec des notes graves qui croulent sous leur poids. Chaque séquence successive est négociée spontanément et forme une suite à la fois plus aérée et plus dense de sens. La spirale s’emballe, se tord et nous renvoie à nos fantômes. Un album exemplaire qui révèle de brillants artistes dans un superbe travail collectif.

Scraps , very old and almost new solo guitar pieces Enzo Rocco digital album
https://enzorocco.bandcamp.com/album/scraps-very-old-and-almost-new-solo-guitar-pieces

Une superbe anthologie de compositions improvisations d’Enzo Rocco à la guitare électrique sans fioritures électroniques, ni effet. Purement « musical » , son travail est focalisé sur l’extension des possibilités harmoniques et mélodico rythmiques basée sur une notion du swing qui ignore les barres de mesure tout en en tenant compte. La plupart des morceaux sont assez courts, parfois très, un seul, une longue ballade distendue, atteint les dix minutes (Remix Suite n°2). Ces témoignages précieux ont été recueillis à différentes périodes de ces vingt dernières années et plus. Pour information, Enzo Rocco a souvent travaillé avec le saxophoniste Carlo Actis Dato, une personnalité atypique dont la musique a fait le tour du monde, et a enregistré « the London Duos " avec Lol Coxhill, Veryan Weston, John Edwards et Steve Noble en 1999, à l’époque où ces deux derniers n'étaient aussi demandés qu’ils le sont aujourd’hui. Ce témoignage réalisé grâce à l’accueil de son ami John Russell (R.I.P.) donne toute la mesure de l’énergie et du charisme de ce super guitariste méridional , pas loin d’un Joe Morris. Par la suite, il grava the Gradisca Concert avec Lol Coxhill, mémorable ! (Label Amirani). Notre trio Sureau a partagé le cd « the Leuven Concert » avec le duo d’Enzo et du saxophoniste soprano Gianni Mimmo. Il s’est trouvé un critique (Français « non-idiomatique ») pour louanger notre trio et déconsidérer le travail d’Enzo, sans doute parce que plus « conventionnel » ou « idiomatique». Il se fait que John Russell, archétype de l’improvisateur «non-idiomatique»a toujours eu la plus haute estime pour Enzo Rocco : cet album se termine d’ailleurs par Dear John dans le style Russellien – Derek « acoustique » frappadingue. En fait, selon John Russell, le style de Derek Bailey (et le sien) est basé sur les positions des doigts de la main gauche des accords augmentés – diminués, septième,neuvième, majeur- mineur (etc…) de la guitare jazz swing / be-bop revue par les conceptions harmoniques avancées des Bill Evans et consorts et mis à la sauce « atonale » schönberg-webernienne chère à Derek (et John Stevens !). Dans la musique d’Enzo Rocco, lequel a un background jazz similaire, la recherche se fait au niveau de motifs mélodico-rythmiques qu’il déforme, déconstruit et reconstruit méthodiquement en chamboulant adroitement quelques paramètres qui en bouleversent la perspective.
Avant d’ouvrir grand sa gueule pour dire ou écrire des conneries sur le dos de collègues, il faut être assez adulte pour comprendre les intentions esthétiques d’un artiste. Si je dois moi-même disséquer les attitudes et élucubrations de certains, on va rire. Un peu de respect quand-même ! Bref, les seize secondes de Introibo suggèrent habilement l’influence d’Ornette Coleman et de la femme solitaire. Le note à note de Peaches Brew false start en montagne russe et détours harmoniques est admirable de concision, mais une autre version « réussie » est proposée plus loin. Strings Study n°1 cultive l’art du glissando enchaîné avec une logique remarquable. Les fanas de l’harmolodisme ornettien pourraient bien se pencher sur ses miniatures, de véritables leçons de choses guitaristiques « free » lumineuses. Thumbs : jeu ahanant à coups de pouce en cascade et toujours cette logique implacable qui a l’art de dérailler, surprendre et ânonner à la fois. Myxolidian Study est assez décoiffant, un véritable morceau d’anthologie. Ce qui est remarquable c’est l’extrême concision qui tire un maximum de ces motifs mélodico – rythmiques en moins de temps qu’il ne faut pour le dire (ou l'écrire). Cette conception du temps court est l’ennemie du bavardage. Tout est concentré le temps d'une face de 45 tours. Voudriez-vous convaincre un jeune guitariste qui se cherche dans les arcanes de la créativité « free » cet album Scraps (traduit : restes , rebuts) est le premier choix. Hanging Harmonics est une étude sur les harmoniques, technique hyper utilisée par Derek Bailey de manière absolument extraordinaire et toujours inégalée. Ok ici ! Peaches Brew est l’archétype de la scansion d’un hymne free hérissé sur ses ergots avec des accents placés sur des temps intermédiaires et une science accomplie du zig zag qui tournoie de plaisir. Hi – Lo est joué avec une sourdine manuelle absolument délicieuse, ligne de basses et ligne d’aigus simultanées. Le genre de truc qu’un super guitariste de studio est appelé à faire illico presto, mais chez Enzo, il y a une expression artistique indéniable. Je vais m’arrêter là dans les descriptions. Voilà un guitariste créatif parmi les meilleurs d’Europe. Vous pensez bien que si Lol Coxhill adorait jouer avec lui , c’est qu’Enzo Rocco est un guitariste inventif lumineux et un créateur sincère et fûté.

Nicola Guazzaloca & Gianni Mimmo Herbstreise Amirani amrn 071
https://www.amiranirecords.com/editions/herbstreise

Tout comme de nombreux jazzmen pianistes ou saxophonistes de Jazz ont puisé dans le thesaurus et les conceptions monkiennes pour créer leurs musiques, au premier chef Steve Lacy (mais aussi Rollins, Coltrane), Gianni Mimmo s’est largement inspiré de Steve Lacy, lui – même, dans le cadre de l’improvisation instantanée au saxophone soprano. Quoi de plus légitime ! Son travail au saxophone est plus que remarquable, virtuose aussi et subtil. Avec son ami, le pianiste Nicolà Guazzaloca, Gianni Mimmo crée ici un ensemble structuré de dix-sept improvisations / compositions très courtes subdivisées en trois chapitres : une introduction de trois miniatures : A Silver Lining (2:23) : vif et sinueux, Unsailed Ship , (1:35) en suspension, et However Negligible (1:17) sautillant. Une deuxième partie intitulée RAINS où il est question parmi sept pièces de Those Rainy Days (2:14), Late Rain (2:03), The Rain of the Last Few Days (2:56). Dans l’une d’elles, le pianiste évoque adroitement l’effet produit par la chute de gouttes de pluie tombant sur un sol résonnant. Les sept derniers morceaux sont rassemblés sous le titre de FOUR LIEDER. C’est un excellent album, le genre d’albums qui va plus loin qu’une tentative, qu’une documentation, qu’une carte de visite. Mais celui d’un témoignage essentiel à conserver soigneusement dans sa collection. Ce n’est pas la première fois que Gianni Mimmo et Nicolas Guazzaloca travaillent et enregistrent ensemble : The Shoreditch Concert (2009 amirani AMRN 023) et the Shoreditch Trio Live in Brussels (2010 amirani AMRN 29) avec la violoncelliste Hannah Marshall. Nicola Guazzaloca est aussi le graphiste en chef du label Amirani et y a publié une série impressionnante d’albums en solo (Tecniche Archaiche, Techniche Archaiche Live at Angelica) ou en duos (Lucca & Bologna Concerts avec l’altiste Szilard Mezei et Noble Art avec le pianiste Thollem Mc Donas). Après avoir travaillé intensément avec le pianiste Gianni Lenoci jusqu'à sa disparition il y a quelques années, Gianni Mimmo trouve en Guazzaloca l’alter-ego idéal et quel pianiste !
Équipé au point de vue technique, création de formes et inspiration instantanée, ce pianiste force le respect et l’enthousiasme sur la longue distance de l’improvisation comme on peut le découvrir dans ses albums solos formidablement construits et détaillés. Avec Mimmo, le pianiste reconsidère son jeu, le concentre au maximum et l’adapte savamment pour coïncider aux intentions et aux affects du souffleur et aux contingences des formes courtes où la quintessence doit être exprimée en deux minutes, pour ensuite passer à une autre approche à chaque morceau suivant, l’ensemble de l’album ayant été enregistré le 22 février 2022. Au fil des pièces enregistrées en une seule session, on entend se soulever un crescendo intérieur qui transcende l’énergie, l’expressivité et la connivence intime des deux artistes. Si on dit que Gianni Mimmo « est un élève » (copiste ?) de Steve Lacy, il faut alors constater que ce saxophoniste italien a acquis toutes les clés du dialogue interactif avec un tout grand pianiste, grand maître de la libre improvisation instantanée, et à deux ils créent ici un modèle de dialogue sax – piano où chacun des instrumentistes est un créateur dans un processus de liberté et d’égalité partagée jointes à une inspiration confondante. L'inspiration Lacy-enne est ici entièrement re-contextualisée. Je vous défie de trouver beaucoup d’équivalents dans la discographie du « free-jazz » ou de la « free-music » dans la catégorie duo libre sax - piano (citons Ivo Perelman - Matt Shipp ou Trevor Watts - Veryan Weston ou Lol Coxhill- Verya Weston). C’est déjà en soi un exploit. Nicolà Guazzaloca s’affirme depuis de nombreuses années comme un des quelques pianistes marquants dans la lignée Taylor – Van Hove – Schlippenbach – Veryan Weston en Europe. Astablieft !

Miman 100 Bitar Egyl T. Kalmann Hans P. Kjorstadt Andreas Hoem Røysum LP motvind records. MOT15LP
https://miman.bandcamp.com/album/1000-bitar

Trio de musique improvisée norvégien “bucolique” , si on se laisse influencer par la peinture du recto de pochette, montrant une cabane au bord d’un lac entouré de la verdure d’arbres et d’oiseaux dont un semble prêt à quitter sa branche pour happer une proie dans un cours d’eau. Les photos du verso montrent les MIMAN plongés dans la nature. Miman est censé être un trio clarinettes – violon – contrebasse , mais si Andreas est enregistré seulement aux clarinettes basse et Mib, le contrebassiste Egyl joue ici aussi du synthé modulaire et de la batterie et Hans , le violoniste, tâte de l’harmonium indien à deux reprises. Un morceau les rassemblent avec six bouteilles de bière (Six Moving Beers For Frederyk Rasten).
C’est joyeux, décontracté, un air « free-folk » et une volonté de non - conformité à un quelconque diktat stylistico- esthético- idéologique avec l’avantage de la jeunesse curieuse et enthousiaste. Les avoir rencontré sur une scène « ouverte » de la série Jazzzaj à Budapest fut une belle surprise. Rien que du plaisir. Un trio jouant une musique flexible, un peu déroutante qui prend le parti de se chercher une identité fugace. Le royaume de l’éphémère. Et pourtant le clarinettiste Andreas Røysum , un géant, triture la colonne d’air et glousse comme une basse-cour de gallinacées picorant leur destin, mordant les harmoniques. La contrebasse solidement charpentée d’Egyl Kalmann qui fonctionne à merveille avec le violon et la clarinette laisse cède la place à une batterie rustique un brin pagailleuse. Son synthé modulaire enhardit la musique vers un horizon différent alors que Hans Kjorstad le violoniste, jouant de l’harmonium indien la cadre en relançant le souffleur qui entonne un air modal. Et il accompagne à la guitare le violoniste et le clarinettiste dans une gigue enjouée. Tout cela s’emboîte dans dix morceaux aussi différents les uns que les autres et qu’on situerait entre free-folk et libre improvisation sans faire la moindre concession à « la joliesse ». Avec mes deux potes de Budapest, Zsolt Sörès (alto) et Oliver Mayne (vibraphone), nous nous sommes commis dans un concert conjoint en jouant les uns avec les autres dans plusieurs combinaisons instrumentales de courte durée. Il fut alors évident que ces trois « jeunes » musiciens (jeunes par rapport à nous, le trio VVV) sont des improvisateurs libres expérimentés et sagaces.

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