24 mai 2020

Ivo Perelman & Matthew Shipp/ Jacques Foschia / Sam Rivers Archives avec Cecil McBee, Norman Connors, Barry Altschul, Joe Daley, Dave Holland et Charli Persip

Amalgam Ivo Perelman – Matt Shipp  Makhala Music
Depuis qu’Ivo Perelman a quitté Leo Records, cet album studio du duo Ivo Perelman - Matthew Shipp est leur deuxième après le fantastique Live in Nuremberg (SMP). Douze perles concentrées, joyaux d’improvisation où le piano de l’un fait corps avec le souffle du saxophone ténor de l’autre. L’art d’amalgamer les structures pianistiques mouvantes et renouvelées de Matt Shipp avec le souffle feu-follet « Ghost » Brésilien d’Ivo Perelman. Ghost pour Albert Ayler. Comme l’amalgame des métaux précieux utilisés pour modeler les deux pendentifs torsadés illustrant la pochette, dessinés dans le style des derniers tableaux d’Ivo associant couleur vive et matière étalée en relief.  Une réelle communion basée sur l’écoute mutuelle et l’imagination instantanée, fruit d’une pratique intense déjà étayée par des albums innombrables, dont 17 cédés aussi réussis les uns que les autres. Je rappelle : un quadruple compact : Efflorescence, un triple : Oneness, deux doubles : Callas et Live In Brussels et des albums simples : Corpo, the Art of the Duet, Complementary Colors, Saturn. Sans parler de leur Procedural Language qui verra le jour sous peu dans un livre - album – DVD à paraître. Chaque titre évoque successivement : les floraisons, la profonde unité de leurs personnalités dans la musique, le chant et la voix, le corps et la physicalité dont leur musique se crée, les lieux de concert, la qualité du dialogue, les couleurs sonores qui se complètent… dans l’espace étoilé, la gravitation de leurs deux pôles et leurs multiples orientations. Ces aspects sont perçus intimement dans cette musique concise où chaque composition instantanée révèle des formes différentes et complémentaires. Harmoniques du ténor, volutes d’un souffle chaud, saudade de Bahia ou de Rio, étirement des notes, cascades eschériennes du clavier, équilibre instable entre la main gauche et la main droite du pianiste, style syncrétique évoquant autant Moussorgsky, Messiaen, Tatum, Powell, que Tristano ou Muhal Richard Abrams ou de loin, les mânes de Cecil Taylor, intégré à ce souffle chaleureux et intense qui évoque Ayler, Shepp, Trane et aussi l’étude des Getz, Griffin, Rollins, Mobley dont sa sonorité se fait l’écho. On voudrait définir leur démarche et on n’y parviendrait sans doute qu’en se (re)plongeant dans l’écoute attentive et répétée de cet Amalgam et surtout en tâtant parmi leurs dizaines d’improvisations parmi les meilleures de leurs albums précités. On a l’embarras du choix. Pour s’initier à leur musique en duo, Amalgam est un point d’entrée idéal, chaque pièce apportant un angle de vue et des perspectives dont on ne soupçonne pas qu’elles se prolongent, se multiplient et se différencient dans l’ensemble de leur œuvre enregistrée en duo sans que votre serviteur s’en lasse après des écoutes approfondies et répétées. Hautement recommandable.

Un peu plus de 37 minutes de solo de clarinettes. Jacques Foschia, improvisateur belge installé en France dans la Drôme, nous emmène dans des déambulations solitaires à l’écart des chemins trop empruntés pour s’égarer dans une aire inconnue  et découvrir des points de vue aériens ou de sombres taillis. Son intonation de la clarinette en Si bémol est gauchie, distendue, reconnectant ses gammes avec les forces de la nature et les timbres altérés par son souffle avec ses voix intérieures (#1 – 13 :11). Quand il atterrit avec une mélodie, elle semble provenir d’un coin oublié de Sardaigne ou des Carpathes. Il y a une vingtaine d’années, Jacques fut adopté dans un des plus étonnants orchestres d’improvisation, le London Improvisers Orchestra, par les musiciens émus par ses qualités peu commune de clarinettiste basss et participa à tous leurs enregistrements à partir du deuxième. Ce fut pour lui une expérience extraordinaire et inoubliable dont il commence à réaliser l’influence profonde, intérieure et humaine dans la maturation de son projet de vie musical(e). Pensez-vous, jouer dans une section d’anches en compagnie de Lol Coxhill, Evan Parker, John Butcher, Alex Ward, Adrian Northover, Caroline Kraabel avec sur l’estrade supérieure une section de cuivres avec Paul Rutherford, Alan Tomlinson et Robert Jarvis aux trombones, Harry Beckett, Roland Ramanan et Ian Smith aux trompettes ! Il y eut souvent Simon H Fell, David Leahy et John Edwards à la contrebasse, Marcio Mattos et Hannah Marshall au violoncelle, Phil Wachsmann, Sylvia Hallett et Alison Blunt au violon, Charlotte Hug, Ivor Kallin et puis Benedict Taylor à l’alto, des batteurs comme Louis Moholo, Mark Sanders ou Steve Noble et enfin Terry Day. Au piano: Steve Beresford ou Veryan Weston ou Pat Thomas et Adam Bohman aux objets. Quand vous tombez dans un tel chaudron, c’est comme Obélix et la potion magique, vous êtes marqués à vie. Au-delà de la virtuosité et des techniques alternatives, il y a une forte personnalité, une expression authentique, pleine et entière qui fait vibrer la clarinette basse comme une sculpture d’air comprimé par des manipulations à la fois sauvages et savantes de l’anche, du bec et du bocal qui transforment et subliment ses doigtés dans deux narrations de l’indicible (#2 5:05 et #3  19:16). Ses multiples phrasés sinueux, éthérés ou elliptiques et ses sonorités graveleuses, grasseyantes, mordantes, coupantes, glissantes, rêveuses, bruissantes… sont entraînés dans une recherche instantanée de champs sonores divergents, contradictoires, remis en question, réponses imprévues, résurgence du connu et son transfert dans l’imaginaire. Rebelle au consensus de l’ameublement musical, il épouse et incarne le rêve vécu de l’imprévu, turbulence des vents dans un tube percé et bouché de clefs dont il maîtrise souverainement les mécanismes enchanteurs comme le roi d’un jardin sauvage et mille fois retourné. Le souffle expérimenté de Jacques Foschia nous livre l’essence même - contemporaine, populaire, utopique - de la clarinette Basse courbée et de la Si-bémol droite… à écouter absolument.

Sam Rivers Trio Emanation Sam Rivers Cecil McBee Norman Connors No Business NBCD118 http://nobusinessrecords.com/emanation-sam-rivers.html
Sam Rivers Quintet Zenith : Sam Rivers Barry Altschul Joe Daley Dave Holland Charlie Persip No Business NBCD 124 http://nobusinessrecords.com/zenith.html
Sam Rivers Archives Vol 1 & 2.
SAM RIVERS ! Malgré tout le succès obtenu par ses concerts extraordinaires et ses tournées dans les années septante dans toute l’Europe en compagnie du tandem rythmique du « moment », Barry Altschul et Dave Holland, on ne parlait que de lui vers 1976/77/78, Sam Rivers est replongé dans un relatif anonymat. Il faut citer sa participation au Cecil Taylor Unit de 1969 (3 albums Shandar à la Fondation Maeght), un album Blue Note exemplaire, Fuchsia Swing Song avec Jaki Byard, Ron Carter et Tony Williams , symbole du jazz In n’ Out et son loft légendaire, le Riv-Bea, lieu de concerts incontournable loué à la mère de Martin Scorcese et  immortalisé par la série Wildflowers :  5 LP’s produit par Casablanca, label du disco naissant et présentant la fine fleur du free-jazz de la Grosse Pomme enregistrée dans son club. Rien n’y fit : l’étoile de Sam Rivers, saxophoniste flûtiste et pianiste,  finit par pâlir et on se demande bien pourquoi. Bien sûr, son fameux trio avec Dave Holland et Barry Altschul a seulement été documenté dans deux albums studio : The Quest / Red Records et Paragon/Fluid. Mais, NoBusiness annonce la sortie imminente d’un concert du trio, Ricochet et cela va remettre les pendules à l’heure. On compte aussi un concert enregistré au festival de Montreux avec le bassiste Cecil Mc Bee et le batteur Norman Connors (Streams/ Impulse) et la compilation Live Trio Sessions (2LP Impulse) qui contient un superbe concert avec Altschul et Mc Bee enregistré à Boston, Hues of Melanin que Rivers considérait comme étant l’enregistrement en trio le plus réussi. Emanation réunit Cecil McBee et Norman Connors durant deux improvisations de 31 et 45 minutes à Boston. Quand on compare avec les discographies exponentielles de Steve Lacy, Anthony Braxton, Archie Shepp, Peter Brötzmann, Mats Gustafsson, Ken Vandermark, Evan Parker ou Ivo Perelman, Sam Rivers, né en 1923, est un peu le parent pauvre des saxophonistes prolifiques. Savez- vous ce que c’est un vrai grand orchestre de free-jazz ? Écoutez ses Crystals la gravure de l’album vinyle Impulse n’était pas bien balancée, mais la réédition en Cd restée disponible longtemps rend justice à un très grand musicien et un compositeur de haut niveau. Un saxophoniste à la stature égale à Steve Lacy avec son style lunaire et psyché-lestérien au sax ténor, sa connaissance approfondie des modes, et sa voix chaleureuse, flûtiste enthousiasmant et pianiste de haut vol. Même si Zenith n’est pas une merveille de prise de son, les 53’19’’ d’Universal Message sont époustouflantes de puissance, de lyrisme, de déchaînement, de swing spatio-temporel. Deux batteurs jouant ensemble comme s’il s’agissait de la même personne : le génial Barry Altschul, longtemps la vedette du quartet de Braxton depuis l’époque de Circle (ECM) et Charli Persip, un as qui fut le batteur de Dizzy Gillespie et un spécialiste du Big-Band. David Holland à la contrebasse et au violoncelle dans une séquence, et le surprenant tubiste Joe Daley avec qui Rivers avait gravé deux extraordinaires doubles Lp Live pour Horo et réédités par Atomic en CD. La formation de concert évoque l’excellent  Waves avec Holland, Daley et Thurman Baker pour le label Tomato en août 1978. On retrouve donc cette formule augmentée d’un deuxième batteur dans ce Zenith enregistré aux Jazz Tage de Berlin en novembre 1977. David Holland a souvent déclaré que le musicien qui l’a le plus profondément influencé est Sam Rivers. Alors que David a joué avec Miles Davis, Jack De Johnette, Anthony Braxton, Chick Corea etc… Pourquoi ?  Sam Rivers est parvenu à concevoir et intégrer les différents éléments du jazz contemporain free - polymodal - polyrythmique dans un style et une démarche cohérente, hautement lyrique et construite dans le feu de l’action. Tout improvisé – composé instantanément. Vu son âge dans les années septante, Sam Rivers était depuis longtemps un visionnaire . Il appartient à la même génération que les révolutionnaires du Be-Bop : Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Charlie Mingus, Bud Powell, Lee Konitz etc… Il a pratiqué la musique de l’époque du Swing (Lester Young, Ben Webster), celle de l’ère be-bop, le blues (il a tourné avec T.Bone Walker, un pionnier de la guitare électrique), les big-bands tout en étudiant la musique au Conservatoire en se passionnant pour la modalité avec le compositeur Alec Hohvaness, un Arménien d’origine, de son vrai nom Hohvanessian. Comme on sait, la musique Arménienne est une branche de musique Persane, elle-même basée sur des modes, autant d’échelles ou de gammes aux intervalles différents. Bien avant que John Coltrane ne s’impose sur la scène New Yorkaise avec son Quartet et le jazz modal, Sam Rivers avait déjà mis au point sa musique polymodale au sax ténor et à la flûte. C’est d’ailleurs lui qui découvrit le batteur Tony Williams très jeune. Une fois Tony installé à NYC comme batteur de McLean et puis de Miles Davis, il convia son mentor à enregistrer chez Blue Note. Son Fuchsia Swing Song (1965) est un album audacieux et un fleuron du catalogue de la Note Bleue dans la gamme In ‘n Out (titre d’un album de Joe Henderson), soit du modal-free avec des rythmiques avancées, voire tirées par les cheveux, et des compositions élaborées qui marquent une distinction formelle de sa démarche par rapport au hard-bop de l’écurie BN. À l’écoute de Fuchsia, on découvre qu’il n’y pas un gramme de Coltrane ou de Wayne Shorter dans sa démarche, dans sa sonorité et dans sa manière d’improviser, … et bien des audaces rythmiques et harmoniques. Il a déclaré avoir enregistré de manière à devoir s’aligner sur l’esthétique avancée « Blue Note » voisine des albums de Jackie Mc Lean, Grachan Moncur, Andrew Hill et Tony Williams, dont il illumine par sa présence les surprenants Life Time et Spring.  Il remplaça aussi George Coleman dans une tournée du quintet de Miles Davis en 1963 au Japon. Si Coltrane n’avait pas existé, nous aurions découvert Sam Rivers, tout comme Cecil Taylor, Ornette Coleman et Bill Dixon, car sa musique en gestation n’a pas attendu l’aura d’un chef de file pour éclore et s’affirmer. Comme un dauphin sur les vagues, son jeu de saxophone soprano surfe sur les pulsations complexes en jonglant avec les intervalles des modes – échelles de notes sur laquelle se base son improvisation, modes qu’il module, altère, inverse et transforme comme s’il changeait de vêtements en courant avec une logique désarmante. On ne se rend pas bien compte quand on n’est pas musicien, mais ce n’est vraiment pas simple. En plus, l’usage de ses échelles modales qu’on reconnaît immédiatement comme du Sam Rivers à la moindre paire de doubles croches jouées, aussi sûrement que celles de Coltrane ou Coleman, est articulé sur des rythmiques funky, latines ou impaires qui évoluent constamment. Il en garde le feeling rythmique et en suggère les pulsations, même quand il se lance dans l’improvisation free qu’il enchaîne à la séquence « pulsée » avec l’aide du batteur et du bassiste qui en déconstruisent méthodiquement la base rythmique. De tous les saxophonistes de l’ère free, il y en a vraiment très peu qu’on n’a entendu jouer avec de tels concepts avec des triples détachés, des doigtés difficiles alternant sonorité cool ou les morsures agressives tout en sachant adhérer à des rythmiques complexes avec naturel et s’en libérer en en conservant le sens du rythme sans l’énoncer avec des intervalles insensés. Il faut pouvoir jouer de cette manière sans se planter, surtout avec le drive infernal de David Holland et ses fréquents changements métriques.  C’est un exploit musical. En solo non accompagné, son jeu trépidant et « free », suggère un rythme complexe et difficile à appréhender même par des musiciens professionnels aguerris.  À la flûte, il transposait son jeu de saxophone, donnant ainsi à son expression une fluidité accrue et des ondulations virtuoses sur des rythmiques à donner le tournis, permettant ainsi d’appréhender son lyrisme dans une version light et de reposer l’attention de l’auditoire de l’urgence énergique et expressionniste au sax ténor. En fait, sa conception de la musique se basait sur la liberté de jouer librement en utilisant toute la panoplie des moyens rythmiques, mélodiques ou sonores qu’ils soient In – attaché au swing et à des structures précises ou Out – free, soit libre des conventions formelles du jazz. Il parvient à construire un univers cohérent en passant de l’un à l’autre, progressivement ou par surprise. Rivers pouvait aussi se laisser aller à vociférer comme on l’entend dans ces enregistrements de terrain de field-hollers et de convicts en hurlant de la voix, exprimant par là sa confiance dans l’Oncle Sam et son ras-le bol des interdits racistes (cfr Emanation). Un cas. Son niveau de musicianship a été rarement égalé. Même si le commun des mortels ne se rendait pas compte de la qualité supérieure de son travail au niveau technique et musical, le public ne s’y trompait pas. Ses prestations déchaînaient l’enthousiasme des auditeurs y compris le « large public » festivalier, à cette époque où on l’entendait dans tous les festivals qui comptaient.
Par rapport à l’album Waves, la musique de Zenith passe en force avec moins d’attention pour les détails. Il s’agit d’emporter les centaines de spectateurs dans une longue suite énergique emmenée par le lyrisme de Sam avec une succession de séquences diversifiées au niveau des formes et des intensités qui relancent l'attention du public et la mise en commun des énergies. Le déroulement du concert suit un plan autour de l’instrument choisi par le leader et des solos individuels coordonnés par l'architecture mouvante des équilibres au sein du groupe. Ouvert par le sax ténor tour à tour rugueux, sautillant, élégiaque, expressionniste ou lunaire, la première section durant laquelle la partie de contrebasse de Dave Holland est tout simplement géniale, slalomant avec une puissance extraordinaire et une sûreté renversante à travers des roulements torrentueux et implacables et les vibrations de cymbales des deux frères siamois aux batteries, mène à un solo de 2 minutes du bassiste qui introduit le moment où Rivers empoigne sa flûte. Celle-ci ondule élégamment sur une rythmique binaire aux accents du blues. La cohésion rebondissante de la basse et du tuba se révèle optimale alors que les batteurs jonglent avec les cellules de la pulsation, ce qui pousse Sam à héler les esprits avant que le violoncelle rejoigne le leader dans avec un magnifique contrepoint que les deux musiciens savent faire durer en conjurant les mystères de l'improvisation totale. On n'en finit pas de noter les changements de perspectives, le renouvellement constant des modes de jeux et cette suite dans les idées, cette recherche instantanée de formes, de cadences, de dialogues. Après la section "flûte" d'approx 17 minutes, Sam Rivers intervient au piano et le contrebassiste poursuit sur l'énergie de l'échange magistral flûte/violoncelle pour propulser le piano avec sa walking basse infernale vers des clusters en ostinatos secoués, tordus et tournoyants. C'est au tour d'un magnifique hymne de Joe Daley à la grosse embouchure. Chaque instrument se crée une proéminence momentanée en conservant la logique de la suite et l'équilibre du collectif. À la minute 46', tel un charmeur de serpent, le sax soprano se retourne sur lui-même et défie son propre phrasé. Court duo de percussions parfaitement complémentaire : glissements de roulements qui relance le sax soprano mordillant et rebondissant sur les battements inexorables du double tandem rythmique, quadrature incertaine du cercle, spirale vers l'infini mais qui clôture subitement le concert et salue.  Dans ce pandémonium, il arrive que les deux batteurs entraînent le quintet dans des rythmes libres : c’est l’effet multirythmique parmi les plus fascinants à-la-Milford Graves que j’ai eu l’occasion d’entendre. Ailleurs, l'euphonium de Daley fait éclater les harmoniques à toute vapeur jouant précisément les notes du mode dont Rivers défait l’écheveau avec une articulation fascinante. Il n'y a plus qu'à saluer ce groupe et cet artiste qui a fait rimer le concept de swinguer avec l'exigence de liberté et d'aventure. Absolument incontournable... Exemplaire et jamais imité. 

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