4 décembre 2020

Fred Van Hove & Peter Brötzmann/Anton Mobin – Jean-Jacques Duerinckx/Masaharu Showji & Shoji Hano/Mike Adcock Ludwig Variations/Simon H Fell Rhodri Davies Mark Wastell Burkhard Beins

Van Hove / Brötzmann Front to Front Dropa disk #009
https://dropadisc.bandcamp.com/album/front-to-front-3
https://soundinmotion.be/product/van-hove-brotzmann-front-to-front-lp/

Alors que tout récemment le label Trost a célébré les 50 ans de la vieille garde de la free-music européenne (Machine Gun – May 1968) en rassemblant Han Bennink, Peter Brötzmann et Alex von Schlippenbach (https://www.trost.at/broetzmann-schlippenbach-bennink-fifty-years-after-live-at-the-lila-eule-2018.html) à la mythique Lila Eule, Koen Vandenhoudt et Christel Kumpen (de Dropa Disc/ Sound In Motion) ont eu l’excellente idée de réunir encore une fois (pour toutes ?) le pianiste Fred Van Hove et le saxophoniste de Wuppertal à Anvers. N’avaient-ils pas partagé l’aventure du trio avec Han Bennink entre 1968 et 1976 ? Trio plus que mémorable. Si vous voulez mon avis tout à fait personnel, je pense que Peter Brötzmann n’est jamais en meilleure compagnie qu’avec un instrument différent comme le piano par exemple ou la pedal-steel de Heather Leigh que la sempiternelle paire contrebasse – batterie. Peter dégage tellement d’énergie, de puissance, de force brute, il y a une telle expressivité, qu’il n’a en fait pas vraiment besoin d’être propulsé par une « section rythmique ». Je peux me tromper, mais il faut avouer qu’un son aussi tranchant comme une lame sera toujours mis en valeur face au silence ou par des instruments aux timbres et sonorités autrement résonnantes. À cette force de la nature du souffle, Fred Van Hove apporte à la fois les raffinements de la musique savante et une pratique anti-académique du grand piano, instrument culturellement « bourgeois » par excellence. Cet enregistrement eut lieu à Anvers le 24 août 2019 durant le Summer Bummer Festival organisé par Oorstof, l’organisation sœur de Dropa disc. À l’âge de 82 ans et malgré sa santé déclinante, Fred Van Hove (avec un V en lettres capitales !) a conservé une belle énergie et la maîtrise de son univers pianistique si singulier. Il nous régale encore de ses sonorités particulières au clavier et en sa compagnie, vous avez droit à la quintessence lyrique et hurlante de Peter Brötzmann en quatre pièces bien calibrées, lui-même incarnation ultime de « l’art brut » dans la musique. Le contraste est saisissant au point qu’en interagissant de curieuse manière, « chacun dans leur trip », les deux improvisateurs se bonifient mutuellement. Pas besoin d’échanger des signaux pour se comprendre et se compléter… de manière tout à fait unique. Front to Front n’est pas « un album en plus », mais une leçon de chose bien utile.

Bloem : Anton Mobin – Jean-Jacques Duerinckx Middleeight Recordings [AABA#23] https://middleeightrecordings.bandcamp.com/album/bloem-aaba-23

Super duo entre les preparated chambers d’Anton Mobin et les saxophones sopranino et baryton de Jean-Jacques Duerinckx. Les chambers d’A.M. sont de magnifiques boîtes faites main contenant filins métalliques, lames flexibles, ressorts, etc…soigneusement installés et amplifiés par micro-contact. Démarche bruitiste via une installation ambulante et portative où le bruiteur est vraiment concerné par les variations de hauteur (notes sur une gamme imaginaire), de timbres, de textures, avec une subtile dimension percussive. Ni acoustique, ni électronique, mais les deux à la fois. Confronté au souffle et au jeu sur le bec, l’anche, la colonne d’air et les clapets qui se ferment et s’ouvrent sur celle-ci de manière faussement désordonnée de JJD, le saxophoniste, Anton s’active à faire oublier qu’il manipule une caisse à objets en extrayant des vibrations, crissements, percussions, interagissant dans la même sphère sonore que son camarade. Le souffleur fait vibrer l’anche du petit sax sopranino en perçant la couche soyeuse du timbre et en le lacérant, déchiquetant les notes, bulles d’air en voie d’explosion, gaz multicolores. Son sax baryton se hérisse, ses notes graves rebondissent et éclatent à la surface épaisse d’un étang visqueux où viennent coasser crapauds et rainettes dans un sabbat féérique. Une ménagerie visuelle s’imprime dans notre imagination aux prises avec leur tournis acoustique. On est ici en phase avec ces utopistes de l’objétisme allumé, à la fois sauvages et méticuleux de l’art sonore sur table, et du recyclage maniaque d’objets égarés, Hugh Davies, Adam Bohman, Lee Patterson, Giles Leaman. Excentriques ? Non ! Mais concentrés et focalisés sur la recherche du son et d’articulations en expansion et conflagrations continues / discontinuse. Le label s’appelle Middleeight, sans doute que le milieu d’un huit est un point de rencontre de courbes infinies. J'ajoute encore que J.J., un as du saxophone sopranino partage de surprenants duos de souffleurs en phase avec Adrian Northover (CD Hearoglyphics), et avec les clarinettistes Tom Jackson ou Jacques Foschia. Quant à Anton Mobin, on l'entend fréquemment en duo avec le "violoniste" alto Benedict Taylor, un des cordistes à suivre.

Masaharu Showji & Shoji Hano :
Shouji & Shouji Label E.G.G. 2003
Shoji & Shoji 2 E.G.G. 20172

Deux cd’s du duo du batteur Shoji Hano et du sax alto Masaharu Showji, l’un datant de 2003 l’autre de 2017, publiés tous les deux sur le label E.G.G. de Shoji Hano avec qui Peter Brötzmann lui-même a enregistré en duo (Funny Rats et Funny Rats 2) pour le même label. Derek Bailey, lui se trouve sur un autre album en duo avec le même batteur. Ces deux CD’s Shouji & Shouji et Shoji & Shoji 2 nous permettent de découvrir un exemple presque parfait de free – drumming voisin du concept polyrythmique à oscillation de vitesses simultanée et multiple comme si le sol se dérobait sous nos pieds. La qualité de l’enregistrement de la batterie est optimale et la position des micros idéale. Entraîné dans le tournoiement des pulsations contradictoires et croisées, accélérées et ralenties, le souffleur reste bien ancré les deux pieds dans le sol tirant de son sax alto les sons parmi les plus brûlants, les plus bruts qu’on puissent entendre. Pourquoi j’aborde ces deux albums assez insolites de cet improvisateur dont on n’a jamais entendu parler ou même mentionner parmi les insatiables fanatiques du free japonais. Curieux ! Collectionner tous les albums et CD’s qui documentent la multitude de concerts de Kaoru Abe, souvent enregistrés avec un cassettophone entre 1969 et 1978, année de sa mort, ne nous ressusciteront pas ce phénomène atypique. Ayant joué et tourné moi-même avec Sabu Toyozumi, j’ai pu recueillir ses impressions et ses souvenirs de première main au sujet de son camarade disparu il y a plus de quarante ans. Mais à quoi bon ! C’est bien de se réfugier dans le passé avec passion, mais autant ne pas laisser un inspiré toujours vivant comme Showji dans la banlieue d’Hiroshima. Autant en profiter, car il n’y a que le plaisir qui compte.
Fort heureusement, en tournant au Japon, John Russell a eu l’occasion de jouer et de rencontrer Masaharu Showji et l’a invité à se produire à son dernier festival Fête Quaqua au Vortex à Londres en août 2019. Masaharu est un solide souffleur avec une sonorité abrasive, cabossée, une articulation brute et un timbre doré, brûlant. Le contraste et l’empathie entre le batteur et le souffleur les rendent irrésistibles à quatorze années d’intervalle. Il y a bien le bassiste électrique Dai Nakamura dans le Shoji & Shoji n°2 dans l’interlude de 9 minutes et quelques qui relie les premier morceau à la pièce de résistance , The Face and Wrong Side de 28 minutes. L’album n°1 est plus basé sur les pulsations et le n° 2 vers une sorte de dérive qui s’échauffe tout au long de The Face and The Wrong Side et là vous tomberez pile sur la belle sonorité et le flux polyrythmique mouvant de Shoji Hano et le son erraillé et saturé de Masaharu Showji qui s’emballe, éructe, tourbillonne fiévreusement. La partie de batterie est lumineuse et on goûte la qualité de frappe avec toutes ces nuances en contraste parfait avec les sons enflammés et intenses du souffleur. Le découpage millimétré des temps et pulsations qui se chevauchent sur chaque point précis des différentes surfaces des peaux font résonner le timbre exact de chacun d’eux comme si les tambours vous parlaient une langue inconnue mais pourtant familière Un régal acoustique pour les oreilles. Bonne chance pour trouver ces deux compacts.

The Ludwig Variations Mike Adcock MJA 009 avec Simon Adcock, Sylvia Hallett, Clive Bell, Chris Cundy, Nick Haeffner, Beth Porter, Stuart Wilding & Xanthe Wood.
https://mikeadcock.bandcamp.com/album/the-ludwig-variations

Confiné chez lui durant la pandémie le pianiste – accordéoniste Mike Adcock, connu par son groupe Accordion Go Crazy, s’est mis à jouer avec un antique accordéon Luther fabriqué en Allemagne il y a une centaine d’années en espérant retrouver le charme désuet de cet instrument acheté dans une brocante. Plus très jouable avec des anches défectueuses ou qui nécessitent d’être adaptées, ce vieil accordéon a une qualité de timbre et une profondeur parfois tremblante qu’on aurait peine à chercher sur un instrument récent. En s’entêtant un tant soit peu, il est parvenu à créer une dizaine de pièces dont il envoya les enregistrements à une série de musiciens amis en vue de former des duos à distance. Il leur avait demandé de créer leurs propres improvisations en relation avec les siennes et de lui envoyer l’enregistrement. La réponse fut enthousiaste au point qu’il décida d’utiliser deux ou trois enregistrements de musiciens différents pour en faire une musique d’ensemble. Dans certains passages, il a enlevé sa propre partie tant les contributions individuelles coïncidaient. Claviers, vièle Hardanger, sax et clarinette basse, percussion, violoncelle, thérémine, mélodica, shakuhachi. Lui-même joue aussi de l’harmonium, ukélélé, tuiles de toit… ou on l’entend en solo dans trois morceaux. Musique aérienne, enjouée ou nostalgique, un écho de moments enfouis dans la mémoire qui ressurgissent comme dans un film. Les instruments et musiciens choisis s’accordent à merveille avec la sonorité enchantée et lunaire du vieux Ludwig, que ce soit la vielle, le sax baryton, les percussions etc… Une évocation de polka entrevue au gré d’un voyage , des impressions de valse lente, ou une forme de tango introverti. Un parfum de musiques populaires d’un autre temps avec la sonorité fantomatique de l’accordéon qui imprègne l’ensemble des morceaux. On y entend aussi le bruit d’un orage ou une moto qui s’en va dans le lointain . Une musique raffinée en toute simplicité, un folklore inventé, idyllique et éphémère. Vraiment magnifique !

IST At the Club Room (for Simon Fell) Rhodri Davies Simon H. Fell Mark Wastell confront bandcamp digital https://confrontrecordings.bandcamp.com/album/at-the-club-room-for-simon-h-fell

Simon H Fell nous a quitté il y a quelques mois, fort malheureusement. Il nous laisse des enregistrements très souvent remarquables et j’ai laissé du temps depuis la parution de At The Club Room du trio IST (le 06/07/2020) pour en décrire la musique et les circonstances en relation avec un futur album d’un autre groupe réunissant ces deux camarades, Mark Wastell et Rhodri Davies, the Sealed Knot , avec le percussionniste Burkhard Beins et enregistré le 3 mars 2020. Simon était une personnalité hors norme et musicien déjà très accompli, compositeur extraordinaire et contrebassiste très expérimenté par tous les types de musiques qu’il maîtrisait, lorsqu’il s’engagea avec ces deux jeunes musiciens qui s’initiaient alors à l’improvisation libre : le violoncelliste Mark Wastell et le harpiste Rhodri Davies, tous deux très étonnés qu’un maestro de son envergure puisse être si enthousiaste. Juillet 1996, Club Room à Londres, la série de gigs de Richard Sanderson, John Russell et Mike Walter. La contrebasse de Simon H Fell, le violoncelle de Mark Wastell et la grande harpe de Rhodri Davies lors de leur premier concert du trio IST, lequel grava un peu plus tard Ghost Notes, un recueil de compositions écrites par Simon et quelques-uns de ses amis et d’improvisations pures et un vinyle pour le label SIWA (Anagrams To Avoid). On pourrait dire que leur musique d’alors incarne une sorte d’archétype de la musique improvisée « anglaise » (alors que Simon vient du Yorkshire et Rhodri est un Gallois fier de l’être) . Mark a commencé sa démarche très jeune en assistant d’abord aux concerts londoniens du Spontaneous Music Ensemble dans leurs dernières années et ceux de John Russell, John Butcher, Roger Turner, Derek Bailey, etc… alors que les deux autres ont aussi un parcours académique et ont une pratique de la musique savante contemporaine écrite. Les circonstances de ce premier jet sont narrées dans les notes incluses sur la page bandcamp.
Dès le départ, leur concert s’annonce en frottements graves et mouvants, vibrations sombres et boisées, la harpe étant aussi jouée à l’archet, actions reliées par des zones au bord du silence, chocs, grattements, sursauts, une musique fourmillante de détails sonores à l’infini. La multiplication des approches instrumentales au niveau des techniques alternatives, de l’exploration du son et de l’altération des timbres et frictions sonores est vraiment peu commune. On songe aussi à All Angels, le premier album du trio Cranc qui réunissait Rhodri Davies, la violoniste Angarhad Davies et le violoncelliste Nikos Veliotis. En fait, ce premier concert de IST est l’aboutissement d’une démarche collective d’une génération d’improvisateurs britanniques acoustiques depuis les années septante (John Russell, Phil Wachsmann, Paul Rutherford, Barry Guy, Roger Smith) porté sur les instruments à cordes et une dimension de « musique de chambre ». At The Club Room avec ses trois improvisations de 23, 20 et 10 minutes, aurait été un album parfait pour la série de disques de l’étiquette Bead Records, tant l’écoute et le jeu collectif est poussé à un point ultime d’empathie, de sérénité et d’exploration. Si les procédés et l’esprit sont proches de leurs prédécesseurs (Wachsmann et compagnie), leur musique ne ressemble en rien à ce que nous avions déjà entendu sur disque. À l’époque, cette musique improvisée libre restait toujours sous-documentée depuis le début des années septante, mis à part le catalogue de Derek Bailey. Un exemple : en 1996 le trio Iskra 1903 avec Paul Rutherford, Barry Guy et Philip Wachsmann (trio fondé en 1970 avec Derek Bailey) venait de publier son premier album pour Maya et Concert Moves de Butcher/Durrant/Russell (Random Acoustics) était paru l’année précédente. At Club Room est donc un document incontournable qui, s’il avait été publié à l’époque sur un label important aurait compté dans les parutions les plus significatives, surtout par son extrême richesse sonore et le renouvellement constant de l’inspiration.Ist jouait une musique si réussie que Derek Bailey lui-même les a invités à participer à un Company exclusivement formé du trio Ist et le danseur de claquettes Will Gaines. Cette édition de Company est d’ailleurs la seule à avoir tourné en Europe et enregistré à l’étranger depuis l’époque héroïque entre 1977 et 1982. Et John Zorn a invité ensuite IST au Tonic. On peut les entendre dans deux doubles cd’s de Company avec Bailey, In Marseille (Incus) et Klinker (Confront).
Bien sûr, la mémoire d’événements s’estompe irrémédiablement au fil des décennies, mais les choses les plus remarquables finissent par émerger. C’est d’ailleurs le sujet d’un article futur. Quelques années après avoir enregistré ce chef d’œuvre au Club Room, IST et surtout Davies et Wastell se sont lancés dans une musique « minimaliste » basée sur d’autres principes et intentions qualifiée de réductionniste, puis de lower case en connection avec d’autres artistes comme Phil Durrant, Axel Dörner, Burkhard Beins, etc… Cette démarche radicale aboutit au tout récent album Twenty de Sealed Knot publié par Confront Recordings. Toutefois, si la musique d’IST a évolué vers plus de silence et de raréfaction de l’activité instrumentale, le pointillisme inhérent à la démarche de départ, ce sens du timing particulier, est resté une constante. Parmi leurs albums, je recommande particulièrement leurs albums Berlin, Lodi, London Conway Hall, Ist in New York featuring John Zorn.
Félicitations à Mark Wastell pour son extraordinaire travail (méticuleux) de documentation et d’édition et l’ouverture de son label à d’autres formes d’expression « improvisées » créant ainsi une synergie créative et émulative entre artistes aux points de vue différents, mais animés d’une volonté d’expression sans concession.

The Sealed Knot Twenty Burkhard Beins Rhodri davies Mark Wastell confront core series / core 17 https://www.confrontrecordings.com/the-sealed-knot-twenty

Twenty : il y a vingt ans débutait ce groupe pas comme les autres, The Sealed Knot, initiateur de la tendance « réductionniste » ou lower case. À l’époque, Mark Wastell jouait du violoncelle, puis de la contrebasse et Rhodri Davies de la harpe classique. Le 3 mars 2020 au Café Oto, Burkhard Beins joue de la percussion amplifiée en faisant vibrer jouets, moteurs et accessoires sur les peaux des tambours, alors que Rhodri amplifie sa petite harpe traditionnelle (lap harp) et Mark fait vibrer une paire de tam-tams de 32 pouces, des gongs et des bols musicaux népalais. Frémissements, sons continus aux variations très lentes qui s’agrègent et s’interpénètrent comme un chœur d’outre-tombe, sensations de chute infinie dans le vide, suspension de timbres mouvants, résonnances irisées, frappe lointaine d’une peau à la mailloche… La musique flotte vers l’infini, rejoint le pianissimo en s’approchant du silence ambiant, des vibrations métalliques oscillent lentement, se multiplient insensiblement alors que la rotation d’une petite hélice heurte légèrement le bord d’un tam-tam. Des sons ténus et aigus meurent, harmoniques d’un gong ou cymbales frottées à l’archet, ou disparaissent dans une rumeur imprécise ou une action plus marquée tranche un instant. Cette musique a quitté le champ de l’action narrative, elle incarne le mouvement de micro-événements sonores qui trouble la sérénité du climat dans un paysage quasi désertique. On devine à peine qui joue quoi et comme il s’agit d’un collectif partageant un univers très défini, homogène dont la cohérence se joue d’instant en instant, lesquels semblent imperceptibles tant le sentiment de durée nous échappe, peu importe. C’est le résultat final qui emporte notre adhésion, la richesse sonore est ici évidente. Final d’un mouvement perpétuel, celui d’une écoute intense, onirique ou lucide c’est à vous d’apporter la conclusion ou vos définitions éventuelles. Remarquable et fascinant.

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